La raison est gardienne du coeur. Souvent, elle
La raison est gardienne du coeur. Souvent, elle se fait tortionnaire, tourbillonnant les questions jusqu'à épuisement des premiers signes de sentiments naissants. Elle enferme dans cette pièce capitonnée, les joies d'un baiser partagé, volé à l'insouciance, manège qui tourne la tête, pimente l'instant d'un rouge aux joues, écarlates de félicité, d'un temps gravé dans la routine qui s'enfuit face à la beauté de la nouveauté qui pétille les yeux, charme le sourire, enflamme les sens et mûri les rêves.
Brefs, trop brefs ces instants, rappelés à l'ordre par ce cerveau en prison d'acier qui condamne l'illusion, trop protecteur, pose des barrières en fils barbelés.
La magie se conte. Ici, ne s'écrit qu'une auto biographie d'un coeur qui ne supporte pas la douleur, qui fuit les amourettes sachant d'un premier coup d'âme où elles vont mener, préférant laisser la place à ce prénom gravé mais pas encore apparent aux yeux attendrissants qui finiront par pleurer.
Ce coeur raisonné voudrait être artichaut, allant de rencontres en rencontres habillé d'un manteau d'espoir pour ne pas donner place libre à cette terrible question : "Et s'il n'existait pas ?".