Un nouveau printemps
J’ai rencontré l’amour un matin d’printemps
Et l’été a sonné ce jour la chaleur des amants.
Cet instant heureux s’est voulu peu ordinaire
A mon cœur lépreux, il a rendu l’envie de plaire.
Elle était toute jolie dans sa robe à pois
Elle m’a ébloui, drapée dans son tissu de soie
Son sourire acajou s’est coloré d’audace
A fléchir mes genoux, à en perdre la face.
Mon cœur était mort avant cette rencontre
Et le coup du sort a remonté la montre
En une seule seconde j’étais à nouveau
Un homme du monde, un damoiseau.
Les rengaines oubliées sont venues charmer
Les oreilles de l’aimée à nos nuits étoilées
Elles brillaient ces loupiotes comme des feux
Comme des petites notes, musique des cieux.
Comme des clins d’œil des angelots ravis
Bénissant le seuil de nos pas aguerris
Sur la route de l’amour sans âge
Sans doute, nous suivions le rivage.
Cette route empreinte de mes sillons
Une joute entre la peau lisse de l’oisillon
Et le visage défraîchi d’un homme mûr
Le ravage de la vie et ses coups durs.
Un mélange subtil d’entres deux temps
Une mésange sur le fil des sentiments
Menaçant à toute heure de se délier
Agaçant malheur, il vint nous séparer.