22 juillet 2013
Enfance volée
La petite fille des hivers rudes, les yeux ailleurs
Assise sur le perron de sa masure, de bonne heure
Elève son regard sur l’horizon, au-dessus des nuages
Elle imagine les enfants du soleil, au même âge.
Elle qui a si froid d’être déjà trop vieille
A huit ans, sa vie se pioche aux merveilles
Du rêve si loin de sa réalité, vers l’inconnu
La faim, la bêche, les champs pour vécu.
Une musique accompagne sa misère,
Dans sa tête voyage ce refrain, triste air,
« Ciel, accorde-moi quelques instants,
Quelques jours pour vivre autrement ».
Sa prière en mélodie infinie s’envole,
A l’aube de ses matins, avant le viol
De son insouciance, si tôt décimée,
Un dernier soupir, elle va travailler.
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