12 août 2018
Le veilleur de nuit
De ses lignes intermittentes
Il en fait tout un spectacle
L’intello des nuits blanches
L’écrivain des heures sombres
Il veille sur ses mots claustrophobes
Du jour et du soleil nuisibles
A ce vampire des dictionnaires.
Dans la nuit il s’abreuve du sang
D’encre qui fait ses histoires
Et la peur s’insinue en interlignes
Tremblant sous les doigts affamés
Par un verbe qui résiste encore
A l’assaut du buveur de liquide noir.
Ainsi à chaque crépuscule
Surgit des phrases diaboliques
Dans l’antre nébuleux du romancier
Adorateur de frissons griffonnés.
Sous la lune tout est permis
Les mots s’inspirent du pire
Pour le bonheur d’une lecture
Ravissant les liseurs d’angoisse.
Publicité
Publicité
Commentaires