Au café d'la vieille rue
Au café d’la vieille rue, sur la place
On parle d’notre vécu, c’est cocasse.
Des histoires communes, pour Léon.
Lui conte son infortune, pour de bon.
Dans sa voix, on entend un air de larmes
Depuis plusieurs mois, il vit dans son drame.
Cher Léon, t’as perdu toute ta joie dans la tombe
Et c’est chez Gédéon qu’t’enterres tes ombres.
C’est toujours avec tendresse, qu’on te sert
Un café, une Guinness pour faire taire
Ce chagrin trop présent, sur la terrasse.
Personne ne voudrait être à ta place.
La belle Marguerite pour te faire rire
Entame une chanson qui t’attire
Pour un petit instant hors de la peine
Et c’est en souriant, que tu enchaînes.
Au café d’la vieille rue, les gens s’écoutent
Les perles salées se muent sur la route
De l’amitié donnée, en timides sourires
On se sent moins seul au verbe souffrir.
On conjugue le passé, en clins d’œil
Il faut bien rigoler même dans le deuil.
La vie continue et en vaut la peine
Alors Léon, le cœur vaincu dit « Amen ».